Hier était un jour « sans »
Le matin était un peu gris, les jolies roses et les couleurs des maisons du joli village de kristianopel un peu moins pimpantes, les enfants du camp de vacance chantaient un peu faux..
Il y a des matins comme ça.
Puis on est parti, sous un ciel toujours gris, et c’est cette fois au moteur que Georges nous a emmenés….
Vent de face, vagues courtes, temps frisquet…. On s’occupe.
On nous avait venté la beauté de Kalmar.
La marina est au centre d’une zone industrielle…
Nous y avons trouvé un shipchandler qui nous a permis d’installer des poulies pour guider proprement la drosse d’enrouleur du génois, c’est chose faite.
La ville est plutôt jolie, avec de vieux bâtiments communaux.

La place était bondée, à l’occasion d’un concert de chanteurs locaux… On n’a pas vu Abba….
Et puis il y avait un grand restaurant qui se définissait comme « american sport restaurant ».
Sport voulait dire qu’il y avait des écrans géants partout, sur tous les murs, presqu ‘au plafond.

Allez savoir pourquoi, on s’y est installé sur le coup de 20h00.

La chaine locale diffusait un match de foot sans grand intérêt…
Enfin, par politesse , on a un peu regardé.
A notre grande surprise, la Belgique jouait, contre je ne sais plus au juste quel pays.
La Belgique, bien sûr, dominait son sujet et son adversaire du jourquand un grand escogriffe eut l’idée saugrenue de mettre sa tête en travers de la trajectoire du ballon, qui ainsi dévié, finit sa course en nos filets.
Par respect pour un certain habitant de Chatellerauld, membre de notre club, je citerai un auteur français  : « L’espoir changea de camp, le combat changea d’âme … »
….
Aujourd’hui est un autre jour, nous partons sous le soleil, les couleurs nationales battent fièrement au vent…qui s’obstine à souffler de face..

A bientôt !

MARC


On s’est arrêtés  hier à  Sandvik…

Marre de ce vent de face et du moteur, d’escalader les vagues et de taper à  qui mieux mieux….
C’est joli Sandvik…Et ça  se sait…
Plus de place à notre arrivée tardive…
Alors on a un peu improvisé,  Georges s’est  calé  de travers, l’avant  sur un bout de ponton, l’arrière  croche à  une bouée,  ça  y est, on s’est amarré. ..
A peine installés, nous nous sommes retrouvés  au milieu d’une chorale : un gros bateau type ancien cargo nommé  « shalom » emmène une chorale qui nous a bercés  de chants… religieux…

Shalom est un «  mission boat »…. Et oui, ça  existe encore…
Bon, Shalom est parti et nous avons pu savourer le coucher de soleil.
Je ne vous ai pas encore parlé  des couchers de soleil d’ici …

Emmenez ici vous amoureuses,  vous en aurez pour votre argent : les couchers de soleil durent très,  très,  très  longtemps. ..et celui d’hier  était  particulièrement beau…
Aujourd’hui, coûte que coute, on veut naviguer à la voile !
Jean Marc, Rémy et Jean Pierre avaient décidé de faire le départ.
Claude se prélassait dans sa cabine arrière bâbord tandis que Martine et moi finissions notre nuit caline dans la suite nuptiale avant..
Après 10 minutes, la dite suite nuptiale s’est transformée en essoreuse….

Georges, avec deux ris et un génois amputé partait par 6 bf à  l’assaut des vagues, taillant sa route courageusement en tirant de longs bords de près serré. ..
On dit que le près double la route, triple la fatigue et quadruple la grogne de l’équipage. ..
Tout cela est vrai sauf sans doute le dernier point chez les amoureux de la mer que nous sommes.
Les héros ont toutefois leurs limites et c’est avec un certain bonheur que nous avons gagné  l’abris du petit port de Byxelkrok, tout au nord de Oland.
Dire que tous ces efforts ne nous ont fait progresser que d’une vingtaine de miles au nord alors que nous en avons parcouru près du double…
Si le vent doit rester au nord les jours à  venir, il devrait à tout le moins être plus calme.
L’équipage sera à  oxelosund dimanche, à  la voile ou au moteur, mais il y sera !
Martine rentre avec une cargaison de poissons fumés  locaux, je vous aime mais mon estomac a ses raisons…

A demain.

Marc